Je suis un contemplatif ! La photo de sport ce n’est vraiment pas mon truc, je lui préfère la photo sociale, le portrait extérieur ou studio, les friches industrielles et les lieux d’abandon, les paysages qui vous coupent le souffle…

De ce fait, le réglage par défaut de mon boîtier est la position « A » pour Aperture, soit ouverture en Français, dans un temps révolu, on appelait ça : automatique priorité à l’ouverture. C’est cette position qui vous permet de gérer la « profondeur de champ » de votre photographie.

Mais quèsaco que ce terme barbare ?

La profondeur de champ définit votre zone de netteté, c’est elle qui vous permet d’obtenir un effet de « Bokeh », c’est à dire un flou d’arrière plan plus ou moins prononcé, ou la netteté sur l’ensemble de votre image.

Par exemple, dans une photo de paysage, vous pouvez placer un premier plan que vous choisirez de rentre flou ou net. De la même façon, vous pouvez isoler un élément d’une nature morte ou d’une photo culinaire. En portrait, avec un objectif à grande ouverture, vous ferez la netteté sur l’œil, la tempe ou les oreilles seront floues, les mèches de cheveux suivant leurs positions seront parfois nettes, parfois floues…

Les paramètres qui vous permettent de gérer cette profondeur de champs sont :

L’ouverture de votre objectif et sa luminosité :

On dit qu’un objectif est lumineux lorsqu’il laisse entrer beaucoup de lumière à l’arrière du bloc optique à son ouverture maximum. C’est le F/… qui vous indique que l’objectif est plus ou moins lumineux : 50mm F/1,8 , 85mm F/1,4 , 600mm F/4

Plus le chiffre est petit, plus l’objectif est lumineux. Plus il est lumineux, plus vous pouvez obtenir une très faible profondeur de champ.

Le gain de profondeur de champ (l’agrandissement de la zone de netteté) en fermant le diaphragme de votre objectif est d’un tiers à l’avant pour deux tiers à l’arrière de l’endroit où vous avez fait la mise au point.

 

La focale de votre objectif :

La longueur de focale a également son importance dans la gestion de la profondeur de champ : les larges focales (grand-angle) ont une grande profondeur de champ, et plus la focale est longue (téléobjectif) plus la profondeur de champ est réduite.
Il est ainsi facile avec un très grand angle d’avoir la netteté sur l’intégralité de votre image, même avec un premier plan. Avec une très longue focale – un 500mm par exemple – cela devient plus compliqué. Vous remarquerez qu’en photo animalière il est fréquent d’avoir un beau bokeh derrière l’animal.

La profondeur de champ est également très réduite en macrophotographie, avoir la netteté sur une libellule prise de ¾ relève de l’exploit même en fermant le diaphragme au maximum. Il est fréquent que les photographes passionnés de petites bêtes utilisent des insectes morts et pratiquent la technique du « focus stacking » qui consiste à multiplier les prises de vues avec un léger décalage de netteté entre chaque déclenchement, des logiciels permettent de traiter l’ensemble des photos ainsi réalisées pour n’en faire plus qu’une.

 

La taille de la surface sensible :


Que ce soit en argentique ou en numérique, les règles sont les mêmes ! La taille de la surface sensible a elle aussi son importance pour obtenir une faible profondeur de champ. Plus cette surface est petite, plus la profondeur de champ est grande. Il est presque impossible d’obtenir un effet de bokeh avec un appareil photo numérique compact dont la taille du capteur n’excède souvent pas la taille de l’ongle de votre petit doigt ! Un appareil reflex plein format (24x36) vous permettra quant à lui d’obtenir de magnifiques flous d’arrière plan.

 

Voilà, vous savez tout, alors à vous de jouer !



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