Digimage c’est un site internet de vente de matériel photo, mais c’est avant tout un magasin de proximité en Avignon, proposant du matériel aux professionnels comme aux amateurs, organisant des rencontres avec les marques, des journées portes ouvertes… Nous rencontrons nombre de photographes passionnés et passionnants, l’envie nous est venue d’en savoir plus, de jouer les curieux, de mieux connaître et faire connaître les talents qui nous rendent visite régulièrement. Nous avons donc décidé, Mélanie et moi-même, Gilles, d’organiser des petits déjeuner, d’engager une conversation autour d’un café, et de rédiger un article suite à ces belles rencontres.

Pour notre premier petit déjeuner nous avons reçu Morgan Palun, photographe d’intérieur basé en Avignon.

La photographie est un domaine vaste et chaque discipline demande des compétences particulières, et si Morgan est né dans le milieu de la décoration, rien ne le destinait à priori à devenir photographe.

C’est il y a trente ans que Morgan voit le jour, de parents décorateurs d’intérieur de grand renom, il grandit entouré d’objets de décorations baignant dans une poésie affirmée au milieu de lustre de fil de fer et de cristal, de méduses ou de masques en tulle de soie, d’objets chinés et hétéroclites, un véritable cabinet de curiosités.
Son père passionné de macrophotographie l’initie à l’âge de douze ans, le virus est pris mais sans l’idée que la photo puisse un jour devenir un métier.

C’est dans le monde de la finance que Morgan oriente ses études, mais il pratique la photo pour les besoins de la galerie familiale, s’initie au stylisme, à la scénographie, façonne des mises en scène, un véritable travail artistique.
C’est lors d’un salon « Maison & Objet » que Pierre-Marie Couturier remarque les photos de Morgan et lui propose de travailler pour lui.
La collaboration va durer plus d’un an, Morgan continue malgré tout ses études et obtiendra son master.


Il se « lance » dans le grand bain et se donne 3 ans pour «réussir» à vivre de l’image, son objectif sera atteint en seulement 8 mois.

Il travaille essentiellement pour des professionnels, décoration, immobilier, grands chefs, hôtels de luxe, sont ses fers de lance.
Il a la confiance de Madame Girardini de l’Hôtel d’Europe à Avignon ou encore d’Edith Mezard grande décoratrice basée à Gordes.
Il publie régulièrement pour des revues comme Elle Déco, Côté Sud, La ville d’Avignon…

Parallèlement il entreprend un travail personnel sur les mains, vaste sujet artistique, voir philosophique.
Il va à la rencontre de différents corps de métiers allant du vigneron au pilote de chasse.
Réalisées avec un Nikon D800 équipé du mythique 105 macro f/2,8, les images obtenues sont d’une extrême précision, le traitement en noir et blanc et les tirages grands formats offrent un résultat final hors du commun.
Une exposition sera programmée au restaurant La Strada des Angles bien connu et reconnu pas les épicuriens de la région.

L’exposition remportera un grand succès, La Strada acquerra l’ensemble des œuvres pour la décoration des lieux.
Suite à cette expo, Morgan reçoit un coup de téléphone d’Olivier Michallet, chef pâtissier de la Strada, consultant en pâtisserie, mais aussi grand photographe culinaire.
Une rencontre s’organise autour d’un café, une grande amitié tant professionnelle que personnelle lie les deux photographes.
Olivier va apporter à Morgan une connaissance plus approfondie de la technique photographique pure.
Une collaboration régulière se fera entre les deux photographes.


Morgan travaille aujourd’hui sur un projet personnel qui lui tient particulièrement à cœur : une série de photos studio de chiens, une prise de vue très frontale sur fond noir, le regard de l’animal droit dans l’objectif.
Il collabore avec la SPA de Vallerargues dans le Gard où il va photographier les pensionnaires.
Un mur de portrait trône dans les locaux et aident à l’adoption.

En parallèle il organise une fois par mois un journée portes ouvertes dans son studio au 35bis rue de la Bonneterie à Avignon où tout un chacun peut venir faire photographier son fidèle compagnon.
La générosité de chacun est engagée afin de défendre le projet.
La plus grosse partie des sommes récoltées sont reversées directement au refuge de Vallerargues, le reste sert à financer les frais techniques et de déplacements.

Cette initiative caritative donnera lieu à une exposition « Maudits Clébards, tout est dit dans le regard » présentée cet été lors du festival, aux 35bis et 45 rue de la Bonneterie à Avignon.
La presse et les radios locales, ainsi que Digimage, plébiscitent le projet.
La maison créative un cercle doit lui consacrer un reportage vidéo.


Morgan arbore aujourd’hui un sac photo très stylé qui colle bien au personnage, d’un mélange de toile et de cuir, dans lequel pavoise un Nikon D850.
Ses optiques favorites sont le Nikon 14-24 f/2,8 idéal en architecture, le mythique 105 macro, 70-200 f/2,8 et le magnifique 50 f/1,4 Sigma Art.
Un flash SB 910 complète la panoplie, un set de flashs Elinchrom pour le studio.


S’il avait un conseil à donner à un photographe débutant, Morgan Palun dirait qu’il ne faut jamais baisser les bras, la photographie est un métier-passion qui offre une grande liberté mais demande énormément de travail.
Il conseille également de peaufiner sa prise de vue de façon à passer le moins de temps possible en post traitement.


Un grand merci à Morgan pour ce beau moment de partage, nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de l’évolution de ses projets sur ce blog ou sur notre page FaceBook.

Voir le site de Morgan Palun: https://www.morganpalun.com/

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